Sens positif et sens négatif du Ne explétif
Pierre craint que Lucie revienne à la charge
Pierre craint que Lucie ne revienne à la charge
Faut-il ici employer ou non l’adverbe ne? L’une de ces phrases est-elle fautive et l’autre correcte, ou a-t-on le choix? Si l’emploi de ne est facultatif dans ce contexte, la forme positive est-elle préférable?
Il faut distinguer nettement l’emploi du ne dit explétif de celui qu’on trouve dans les locutions ne pas et ne jamais, qui expriment la négation. Considérons les deux exemples suivants
Pierre craint que Lucie ne revienne à la charge
Pierre craint que Lucie ne revienne pas à la charge
Dans le premier exemple, Pierre pense que Lucie pourrait revenir à la charge et il le craint. C’est pour appuyer la connotation négative du verbe craindre que l’auteur de cette phrase a recours au ne explétif. Il pourrait tout aussi bien choisir d’exprimer ce qu’il veut dire sans cette nuance, dans une forme grammaticalement positive, en écrivant : Pierre craint que Lucie revienne à la charge
Dans le deuxième exemple, par contre, Pierre pense que Lucie pourrait ne pas revenir à la charge, et il le craint. Le sentiment de Pierre est toujours exprimé par un verbe à connotation négative (craindre). Cependant, la crainte dont il est ici question est contraire à celle qu’exprimait la première phrase donnée en exemple. La subordonnée (introduite par que) exprime une véritable négation (désignée par l’emploi de ne pas)
Notons que le sentiment exprimé dans la phrase où l’on a eu recours au ne explétif (Pierre craint que Lucie ne revienne à la charge) aurait pu l’être de deux autres manières
Pierre craint que Lucie revienne à la charge
Pierre souhaite que Lucie ne revienne pas à la charge
Dans la dernière de ces phrases, l’auteur a eu recours à une forme parallèle, positive : le verbe à connotation positive qu’il a choisi (souhaiter) appelle une subordonnée à la forme négative si l’idée est d’exprimer le même sentiment que dans les deux autres phrases. L’intention de décrire le sentiment de Pierre par le « sens négatif » ou par le « sens positif » aura présidé au choix de l’auteur
Pierre craint que Lucie revienne à la charge
Pierre craint que Lucie ne revienne à la charge
Faut-il ici employer ou non l’adverbe ne? L’une de ces phrases est-elle fautive et l’autre correcte, ou a-t-on le choix? Si l’emploi de ne est facultatif dans ce contexte, la forme positive est-elle préférable?
Il faut distinguer nettement l’emploi du ne dit explétif de celui qu’on trouve dans les locutions ne pas et ne jamais, qui expriment la négation. Considérons les deux exemples suivants
Pierre craint que Lucie ne revienne à la charge
Pierre craint que Lucie ne revienne pas à la charge
Dans le premier exemple, Pierre pense que Lucie pourrait revenir à la charge et il le craint. C’est pour appuyer la connotation négative du verbe craindre que l’auteur de cette phrase a recours au ne explétif. Il pourrait tout aussi bien choisir d’exprimer ce qu’il veut dire sans cette nuance, dans une forme grammaticalement positive, en écrivant : Pierre craint que Lucie revienne à la charge
Dans le deuxième exemple, par contre, Pierre pense que Lucie pourrait ne pas revenir à la charge, et il le craint. Le sentiment de Pierre est toujours exprimé par un verbe à connotation négative (craindre). Cependant, la crainte dont il est ici question est contraire à celle qu’exprimait la première phrase donnée en exemple. La subordonnée (introduite par que) exprime une véritable négation (désignée par l’emploi de ne pas)
Notons que le sentiment exprimé dans la phrase où l’on a eu recours au ne explétif (Pierre craint que Lucie ne revienne à la charge) aurait pu l’être de deux autres manières
Pierre craint que Lucie revienne à la charge
Pierre souhaite que Lucie ne revienne pas à la charge
Dans la dernière de ces phrases, l’auteur a eu recours à une forme parallèle, positive : le verbe à connotation positive qu’il a choisi (souhaiter) appelle une subordonnée à la forme négative si l’idée est d’exprimer le même sentiment que dans les deux autres phrases. L’intention de décrire le sentiment de Pierre par le « sens négatif » ou par le « sens positif » aura présidé au choix de l’auteur