Syndrome d'immuno déficience acquise
Le syndrome de l'immunodéficience acquise, plus connu sous son acronyme sida, AIDS en anglais, est le nom donné à un ensemble de symptômes (syndrome) consécutifs à la destruction des lymphocytes T CD4+, cellules majeures du système immunitaire. La grande majorité [1] de la communauté scientifique impute cette destruction au Virus de l'immunodéficience humaine. L'utilisation du terme maladie est impropre et on doit parler plutôt de syndrome. A l'heure actuelle (janvier 2007), il n'existe aucun traitement permettant de guérir du sida.
Depuis le début de l’épidémie, trois modes de transmission ont été observés :
La transmission par voie sexuelle
La plupart des infections par le VIH ont été ou sont encore acquises à l’occasion de rapports sexuels non protégés. La transmission sexuelle se fait par contact entre les sécrétions sexuelles (ou du sang contaminé par le virus) et les muqueuses rectale, génitale ou buccale. La probabilité de transmission par acte varie de 0,005% (contact buccal) à 0,5% (contact anal) [2].
La transmission par voie sanguine
Ce mode de contamination concerne tout particulièrement les usagers de drogues injectables, les hémophiles et les transfusés. Les professionnels de santé (soins infirmiers, laboratoires) sont aussi concernés, bien que plus rarement. Il ne faut pas négliger les risques de contamination par aiguilles souillées et non ou mal désinfectées (tatouages).
La transmission de la mère à l’enfant pendant la grossesse
La transmission mère-enfant du virus peut survenir in utero dans les dernières semaines de la grossesse, et au moment de l’accouchement. L’allaitement présente aussi un risque de contamination du bébé, de l’ordre de 5 %, ce qui explique qu’il soit déconseillé en cas d’infection de la mère. Cependant, une récente étude, menée par PJ. Illif & al. au Zimbabwe, montre que l'allaitement exclusif précoce réduit le risque de transmission postnatale et accroît la survie des enfants. En l’absence de traitement, le taux de transmission, entre la mère et le fœtus, avoisine les 20 %. Actuellement, les traitements disponibles alliés à une césarienne programmée ont réduit ce taux à 1 % [3]. Les résultats sont plus mitigés dans les pays en voie de développement [4] [5].
Dans les pays ayant accès aux traitements antirétroviraux, la prise en charge de l’infection par le VIH est désormais celle d’une maladie au long cours. Les trithérapies antirétrovirales ont considérablement réduit la mortalité et la morbidité de l’infection à VIH. En contrepartie ont émergé d’autres problématiques liées aux complications des traitements eux-mêmes (lipodystrophie, accroissement du risque cardio-vasculaire, troubles glucido-lipidiques, pathologie mitochondriale), ou des problèmes d’échappement puis d’échec immunovirologique, liés à la question de l’observance.
Cette situation privilégiée d’accès aux traitements ne concerne que les pays riches qui peuvent assurer la prise en charge financière de ces thérapeutiques. Dans les pays en développement, plus de 95 % des patients (soit environ 40 millions de personnes) ne bénéficient aujourd’hui
Infection par le VIH
Le VIH désorganise le système immunitaire en infectant les lymphocytes T CD4+. Ces cellules sont en effet les "coordinatrices" de la réponse immunitaire : elles jouent un rôle tout à fait central. La mort des cellules infectées est consécutive au détournement de la machinerie des lymphocytes, qui ne peuvent plus fabriquer leurs propres molécules, ainsi qu'à la destruction de l'intégrité membranaire au moment de la sortie des virus neo-formés. Par ailleurs, les cellules infectées exposent à leur surface membranaire des protéines virales (complexe Env). Ces protéines sont reconnues par des cellules immunitaires saines et s'accolent au lymphocyte infecté. S'ensuit un processus de "baiser de la mort" (kiss of death) par lequel la cellule saine est détruite par activation de la voie de l'apoptose [7]. Dans ce sens, Luc Montagnier rappelle lors d'un colloque (Bruxelles, décembre 2003) : "la mort massive des lymphocytes T4 n'est pas due à l'infection directe des cellules par la souche virale, qui est alors peu cytopathogène, mais à des mécanismes indirects touchant les cellules CD4+ non infectées. Un des médiateurs de cette apoptose est l'existence d'un fort stress oxydant caractérisé par une prévalence de molécules oxydantes (radicaux libres) sur les défenses antioxydantes de l'organisme" [8].
En l’absence de traitement, la quasi totalité des patients infectés par le VIH évolue vers le sida, phase ultime de la maladie. La durée d'évolution vers le sida a semblé être de deux ou trois ans au début de la pandémie, est plutôt de l'ordre de 10 ans, ainsi que l'on montré des études faites en Ouganda. Les raisons de la latence de l'apparition de la maladie demeurent inexpliquées de façon satisfaisante. Il existe deux classifications pour décrire la progression de l’infection VIH, basées sur les manifestations cliniques et les anomalies biologiques
La Prevention
On ne guérit pas du sida : la prévention est la seule arme contre le sida et les autres IST.
A l’heure actuelle, même si les multithérapies sont un progrès évident et un vrai espoir d’allongement de vie, la majorité de ces traitements sont lourds, difficiles à suivre et à vivre au quotidien. Certaines personnes contaminées ne les supportent pas. Et en aucun cas, ils ne guérissent du sida. Seules solutions : la prévention et la protection. >> Comment ? On parle de « safer sex » (sexe à moindre risque) et de « safer use » (usage à moindre risque) pour définir les différentes mesures qui permettent de limiter les risques de transmission. C’est-à-dire faire en sorte que les liquides contaminants (sang, sperme, liquide préséminal, sécrétions vaginales) ne pénètrent ni dans votre corps, ni dans celui de votre partenaire.
Cela implique :
- pour les personnes qui s’injectent ou sniffent de la drogue, de ne pas partager leur matériel : avoir sa propre seringue, sa cuillère, son eau, son coton et sa paille.
- pour les personnes qui ont des rapports sexuels, utiliser un préservatif avant tout contact : toutes les pénétrations, qu’elles soient vaginales, anales ou buccales, doivent être protégées par un préservatif ou un carré de latex.
Le syndrome de l'immunodéficience acquise, plus connu sous son acronyme sida, AIDS en anglais, est le nom donné à un ensemble de symptômes (syndrome) consécutifs à la destruction des lymphocytes T CD4+, cellules majeures du système immunitaire. La grande majorité [1] de la communauté scientifique impute cette destruction au Virus de l'immunodéficience humaine. L'utilisation du terme maladie est impropre et on doit parler plutôt de syndrome. A l'heure actuelle (janvier 2007), il n'existe aucun traitement permettant de guérir du sida.
Depuis le début de l’épidémie, trois modes de transmission ont été observés :
La transmission par voie sexuelle
La plupart des infections par le VIH ont été ou sont encore acquises à l’occasion de rapports sexuels non protégés. La transmission sexuelle se fait par contact entre les sécrétions sexuelles (ou du sang contaminé par le virus) et les muqueuses rectale, génitale ou buccale. La probabilité de transmission par acte varie de 0,005% (contact buccal) à 0,5% (contact anal) [2].
La transmission par voie sanguine
Ce mode de contamination concerne tout particulièrement les usagers de drogues injectables, les hémophiles et les transfusés. Les professionnels de santé (soins infirmiers, laboratoires) sont aussi concernés, bien que plus rarement. Il ne faut pas négliger les risques de contamination par aiguilles souillées et non ou mal désinfectées (tatouages).
La transmission de la mère à l’enfant pendant la grossesse
La transmission mère-enfant du virus peut survenir in utero dans les dernières semaines de la grossesse, et au moment de l’accouchement. L’allaitement présente aussi un risque de contamination du bébé, de l’ordre de 5 %, ce qui explique qu’il soit déconseillé en cas d’infection de la mère. Cependant, une récente étude, menée par PJ. Illif & al. au Zimbabwe, montre que l'allaitement exclusif précoce réduit le risque de transmission postnatale et accroît la survie des enfants. En l’absence de traitement, le taux de transmission, entre la mère et le fœtus, avoisine les 20 %. Actuellement, les traitements disponibles alliés à une césarienne programmée ont réduit ce taux à 1 % [3]. Les résultats sont plus mitigés dans les pays en voie de développement [4] [5].
Dans les pays ayant accès aux traitements antirétroviraux, la prise en charge de l’infection par le VIH est désormais celle d’une maladie au long cours. Les trithérapies antirétrovirales ont considérablement réduit la mortalité et la morbidité de l’infection à VIH. En contrepartie ont émergé d’autres problématiques liées aux complications des traitements eux-mêmes (lipodystrophie, accroissement du risque cardio-vasculaire, troubles glucido-lipidiques, pathologie mitochondriale), ou des problèmes d’échappement puis d’échec immunovirologique, liés à la question de l’observance.
Cette situation privilégiée d’accès aux traitements ne concerne que les pays riches qui peuvent assurer la prise en charge financière de ces thérapeutiques. Dans les pays en développement, plus de 95 % des patients (soit environ 40 millions de personnes) ne bénéficient aujourd’hui
Infection par le VIH
Le VIH désorganise le système immunitaire en infectant les lymphocytes T CD4+. Ces cellules sont en effet les "coordinatrices" de la réponse immunitaire : elles jouent un rôle tout à fait central. La mort des cellules infectées est consécutive au détournement de la machinerie des lymphocytes, qui ne peuvent plus fabriquer leurs propres molécules, ainsi qu'à la destruction de l'intégrité membranaire au moment de la sortie des virus neo-formés. Par ailleurs, les cellules infectées exposent à leur surface membranaire des protéines virales (complexe Env). Ces protéines sont reconnues par des cellules immunitaires saines et s'accolent au lymphocyte infecté. S'ensuit un processus de "baiser de la mort" (kiss of death) par lequel la cellule saine est détruite par activation de la voie de l'apoptose [7]. Dans ce sens, Luc Montagnier rappelle lors d'un colloque (Bruxelles, décembre 2003) : "la mort massive des lymphocytes T4 n'est pas due à l'infection directe des cellules par la souche virale, qui est alors peu cytopathogène, mais à des mécanismes indirects touchant les cellules CD4+ non infectées. Un des médiateurs de cette apoptose est l'existence d'un fort stress oxydant caractérisé par une prévalence de molécules oxydantes (radicaux libres) sur les défenses antioxydantes de l'organisme" [8].
En l’absence de traitement, la quasi totalité des patients infectés par le VIH évolue vers le sida, phase ultime de la maladie. La durée d'évolution vers le sida a semblé être de deux ou trois ans au début de la pandémie, est plutôt de l'ordre de 10 ans, ainsi que l'on montré des études faites en Ouganda. Les raisons de la latence de l'apparition de la maladie demeurent inexpliquées de façon satisfaisante. Il existe deux classifications pour décrire la progression de l’infection VIH, basées sur les manifestations cliniques et les anomalies biologiques
La Prevention
On ne guérit pas du sida : la prévention est la seule arme contre le sida et les autres IST.
A l’heure actuelle, même si les multithérapies sont un progrès évident et un vrai espoir d’allongement de vie, la majorité de ces traitements sont lourds, difficiles à suivre et à vivre au quotidien. Certaines personnes contaminées ne les supportent pas. Et en aucun cas, ils ne guérissent du sida. Seules solutions : la prévention et la protection. >> Comment ? On parle de « safer sex » (sexe à moindre risque) et de « safer use » (usage à moindre risque) pour définir les différentes mesures qui permettent de limiter les risques de transmission. C’est-à-dire faire en sorte que les liquides contaminants (sang, sperme, liquide préséminal, sécrétions vaginales) ne pénètrent ni dans votre corps, ni dans celui de votre partenaire.
Cela implique :
- pour les personnes qui s’injectent ou sniffent de la drogue, de ne pas partager leur matériel : avoir sa propre seringue, sa cuillère, son eau, son coton et sa paille.
- pour les personnes qui ont des rapports sexuels, utiliser un préservatif avant tout contact : toutes les pénétrations, qu’elles soient vaginales, anales ou buccales, doivent être protégées par un préservatif ou un carré de latex.